Ainsi squattent-ils

Camille Nivollet

Ils l’appellent « l’Or est Al », « là », en verlan. Niché à la périphérie de Paris, à l’Haÿ-les-Roses dans des anciens bureaux commerciaux. Le site était vacant depuis plus de 7 ans, les anciens et derniers locataires n’étaient autre que la firme de cosmétiques l’Oréal. A la mi-juillet 2020, un groupe de squatteurs l’a transformé en leur nouvelle maison.  Loin des clichés, ces squatteurs aux profils variés sont âgés de 19 à 70 ans, et viennent de milieux socioculturels différents. Leur point commun : l’impossibilité de se loger dans la capitale et la précarité de ce mode de vie.

Comment créer la « maison » dans un lieu que tout oppose : des bureaux ? Qui sont-ils ? Qu’est ce qui les a poussé à se tourner vers le squat ? Pour certains c’est un choix de vivre autrement. Pour d’autres c’est un moyen d’échapper à la rue. D’autres encore, ont construit leur vie sur la militance des sans domiciles.

Circulant de chambre en chambre à la rencontre de ces habitants et habitantes, je réalise leurs portraits et documentent leur quotidien.

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