Jeanne, une adolescente à la tête d'une transhumance

Victorine Alisse

En France, chaque année, au début de l'été, la vallée du Barétous accueille les bergers et bergères ainsi que leurs troupeaux dans les hauts pâturages. Chez la famille Bergez, la transhumance est une histoire de famille où les femmes sont majoritaires. Laetitia a repris l’élevage de son père il y a huit ans. Sa nièce, Jeanne, âgée de 16 ans, s'apprête déjà à devenir éleveuse. Une fois parties, les vaches meneuses passent en tête. « Elles sont vieilles et connaissent le chemin », explique Jeanne, en première au lycée agricole. Son grand-père ne cache pas sa fierté de la voir perpétuer l'activité familiale. Sa meilleure amie, Maïté, est venue l’accompagner. En chemin, des amis de Jeanne sont également venus en scooter pour les regarder passer. « Certains du groupe se moquaient de moi, j’aurais bien aimé les voir marcher 25 km », raconte la meilleure amie de Jeanne en souriant.  Pendant deux jours, elles accompagneront dix-huit vaches depuis leur ferme située à Aramits vers le col de la Pierre Saint-Martin.

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